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l’histoire de la création du jardin

Souvent, la création d’un jardin est menée par une association, plus rarement par des collectivités. C’est pourtant la décision qui a été prise par les élus communautaires dans les années 90 !
C’est donc en 1996, sous l’impulsion des élus de la commission Insertion sociale et professionnelle, que le jardin d’insertion est né.
Les élus avaient alors décidé de poursuivre les actions menées par l’EREF (Espace Rural Emploi Formation), en développant une structure dédiée à l’insertion par l’activité économique de personnes sans emploi qui rencontrent des difficultés sociales ou professionnelles.

Pendant 7 ans, c’est un élu d’Ecommoy, M.CHOPARD, qui encadrait bénévolement les salariés du jardin. C’est également lui qui a trouvé le terrain (communal) pour accueillir cette belle initiative !

En 2003, les élus ont décidé de créer un poste d’encadrant pour remplacer M. CHOPARD.
M. THERIER a ainsi été embauché. Son poste est, depuis lors, partagé entre la gestion du jardin et l’entretien des espaces verts communautaires.

 

Les missions

Nous exploitons un jardin de 5 000 m² situé à proximité de l’allée de Fontenailles à Ecommoy, sur lequel nous développons une activité de maraîchage.
Chaque année, plusieurs tonnes de légumes bio sont cultivés et le produit de la récolte est distribué gratuitement aux banques alimentaires des communes membres de la Communauté de Communes.
On y cultive toutes sortes de légumes : des pommes de terre, des poireaux, des carottes, des tomates, des salades, des courgettes, des oignons mais aussi des potirons, des petits pois ou encore des asperges.
Aucun traitement n’est utilisé dans notre jardin. L’amendement organique est issu du broyage des déchets verts de la plate-forme de broyage situé à la déchetterie d’Ecommoy.
En moyenne, la Communauté de Communes dispose de 3 salariés par an pour travailler sur le jardin d’insertion.
Jusqu’alors demandeurs d’emploi, ces personnes bénéficient d’un contrat Parcours Emploi Compétences (financé en partie par l’État) de 9 mois minimum à raison de 20 h par semaine.
Les contrats de 20 h semaine permettent à la fois aux agents en insertion de travailler le matin et de consacrer du temps à la recherche d’un emploi l’après-midi.
Sous la direction de M. THERIER, ils sont avant tout chargés de cultiver des légumes mais parfois, certains sont aussi amenés à entretenir les espaces verts des zones d’activité ou à venir en soutien des gardiens de déchetteries.
Il est fréquent également que nous prenions des auteurs de petites infractions pour lesquels une sanction pénale a été infligée. Dans ce cas, la peine prononcée est un travail d’intérêt général (TIG) qu’ils effectuent gratuitement pour la collectivité et au sein de notre jardin. Depuis 3 ans, nous avons ainsi mobilisé 6 TIG.

Le bilan

Au delà des tonnes de légumes produites chaque année, le véritable intérêt du jardin est bien de permettre à des personnes éloignées de l’emploi de se réinsérer dans la vie active.

Ainsi, depuis la création de ce jardin d’insertion, ce sont 49 personnes qui y ont travaillé (24 adultes et 25 jeunes). A noter que la plupart de ces personnes restent au jardin en moyenne 15 mois sous contrat Parcours Emploi Compétences.

Grâce au professionnalisme et à la bienveillance de notre encadrant et de notre conseillère en emploi au sein de l’EREF, les agents embauchés sont suivis pendant toute leur mission.

Ils sont régulièrement reçu par la conseillère qui les écoute, les conseille et les oriente afin qu’ils puissent retrouver un travail à l’issue de leur contrat.

Parmi les 49 personnes ayant travaillé au jardin, 22 ont trouvé un emploi à l’issue de leur contrat d’insertion : auto-entrepreneur spour certains, en CDI pour d’autres, dans des métiers variés comme boucher, agent d’entretien des espaces verts ou encore salarié dans la grande distribution et même en CDD comme agent technique au sein de notre collectivité.

L’intérêt du jardin d’insertion n’est donc plus à démontrer !

L’activité développe du lien social entre les personnes travaillant au jardin mais aussi avec les personnes a qui nous distribuons les légumes.
Ainsi, la boucle est bouclée ! Nous aidons des personnes en difficulté qui elles-même aident par leur travail des personnes en difficulté.

Les chiffres

Le budget du service « jardin d’insertion » en chiffres :
En moyenne, sur les 7 dernières années, la Collectivité a dépensé environ 53 000 € par an (salaires, formations, eau, électricité, carburant, achat de graines et de plants, achat de petits matériels, …) et perçoit 18 000 € de recettes.
Contact

Communauté de communes de l’Orée de Bercé-Belinois
Service Emploi Formation

Documents associés
Les interviews
L’interview d’une Présidente d’un Centre Communal d’Action Sociale.
Mathilde Plu

Mathilde PLU, Maire de Saint-Gervais-en-Belin et Présidente du CCAS.

Que vous apporte le jardin d’insertion ?
Grâce au jardin géré par la Communauté de Communes, les familles inscrites au CCAS de Saint Gervais bénéficient de légumes frais, de saison, de qualité et bien entendu 100 % locaux !
Les légumes viennent compléter les paniers composés de produits plus courants que nous leur distribuons.
Tous les CCAS du territoire communautaire peuvent profiter de ce service gratuitement, c’est cela aussi la solidarité communautaire !

Combien de familles bénéficient de ce service au sein de votre commune ?
C’est 5 familles qui, chaque mois, bénéficient gratuitement des légumes produits et livrés par M. THERIER. Cela leur permet de diversifier leur alimentation en cuisinant par exemple des légumes.

Comment les familles perçoivent cette action ?
Au regard de la conjoncture actuelle, les familles sont ravies de pouvoir repartir chez elles avec des légumes qu’elles ne pourraient s’acheter que très rarement.

L’interview d’un salarié en insertion.

Sébastien DAVID ancien agent des jardins d’insertion.

Que faisiez-vous avant d’être embauché au jardin d’insertion ?
Je ne travaillais plus depuis une dizaine d’années à cause d’un manque de mobilité. Sans permis de conduire, il m’était difficile de trouver un emploi.

Quelles compétences avez-vous acquises en travaillant au jardin ?
Le travail au jardin m’a redonné confiance en moi.
J’ai appris à travailler en équipe.
Cela m’a également permis de découvrir des métiers que je ne connaissais pas comme jardinier, agent des espaces verts et gardien de déchetteries.

Comment avez -vous été suivi par votre conseillère ? Que vous a t-elle apporté ?
Grâce à nos échanges réguliers, elle a mis en avant mes centres d’intérêts.
Elle a su déterminer les domaines dans lesquels je pouvais travailler.
Deux activités me plaisaient, l’entretien des espaces verts et le gardiennage en déchetteries.
Grâce à elle, j’ai d’ailleurs pu faire valider mes compétences de gardien de déchetterie auprès de l’AFPA ; compétences que j’ai acquises grâce aux renforts que j’ai effectués en déchetterie.

Que faites-vous aujourd’hui ?
Depuis le 1er octobre, j’ai intégré l’équipe des agents techniques de la Communauté de Communes grâce à la signature d’un Contrat à Durée Déterminée de 11 mois.
Je suis ravi de travailler comme agent technique polyvalent aussi bien en espaces verts qu’en soutien à mes collègues gardiens de déchetteries.

 

L’interview de la conseillère emploi.
Laurence Oudry

Laurence OUDRY Conseillère en Insertion Professionnelle.

Quelles sont vos missions auprès des salariés du Jardin d’Insertion ?
Je participe au recrutement en proposant les candidatures de personnes éloignées de l’emploi qui souhaitent entrer dans une démarche active d’insertion. Les personnes recrutées bénéficient alors d’un accompagnement adapté de ma part.

Pouvez-vous expliquer comment se déroule l’accompagnement professionnel ?
Il s’agit d’une écoute active des attentes du salarié et de la mise en place d’actions pour rendre facile l’accès à l’emploi ou à la formation.

Un mot sur les premiers résultats de l’année 2022 ?
Les sorties sont positives à 75%. Sur 3 salariés, l’un est en cours de recrutement en Contrat à Durée Déterminée (CDD) et un deuxième a pu bénéficier d’un parcours de validation de compétences en tant qu’agent d’accueil de déchetterie et a été recruté en CDD par la Communauté de Communes.

 

L’interview de l’encadrant technique.

Yvan Thérier agent technique et encadrant du jardin d’insertion.

En quoi consiste votre métier d’encadrant technique au jardin ?
En plus de participer au recrutement des agents, je les accompagne à chaque moment dans leur tâches quotidiennes.

Quelles tâches doivent-ils réaliser ?
Ils préparent le sol pour les plantations, sèment les graines, désherbent, récoltent, pèsent les légumes et ce, afin de les livrer aux banques alimentaires du territoire communautaire.

Quels sont pour vous les bénéfices de cet accompagnement  ?
On embauche des personnes éloignées de l’emploi qui souffrent de multiples difficultés sociales et/ou professionnelles.
J’éprouve une grande satisfaction lorsque les personnes que j’accompagne arrivent à décrocher un Contrat qu’il soit à durée déterminée ou indéterminée.