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Pourquoi adopter le compostage dans notre quotidien ?

C’est la décomposition des matières organiques par les micro (bactéries et champignons) et macro
(vers, cloportes etc) –organismes du sol en présence d’oxygène et d’eau. La décomposition conduit,
après quelques mois, à un produit comparable à un terreau riche : le compost !

Les avantages du compostage sont à la fois écologiques, économiques et sociaux.

Composter nous permet de :

  • Réduire jusqu’à 30% la quantité d’ordures ménagères.
  • Limiter les couts de traitement des déchets.
  • Éviter les mauvaises odeurs dans la poubelle noire.
  • Limiter les émissions de CO2 liées à la collecte des déchets et à leur incinération ou à leur stockage.
  • Produire un amendement de qualité pour nourrir les plantes et enrichir le sol.
  • Lutter contre l’appauvrissement des sols en matières organiques.
  • Se rencontrer et échanger entre voisins, créer du lien social.
  • S’impliquer comme citoyen dans un projet concret et collectif.
Tout d’abord, installez un seau avec couvercle dans votre cuisine pour trier vos déchets alimentaires.
Prenez le réflexe de découper les biodéchets, le compostage sera beaucoup plus facile !

Installez votre composteur : trouvez un lieu facilement accessible, de préférence assez proche de la cuisine. Idéalement à l’ombre, mais pas nécessairement : la chaleur peut assécher le compost et donc interrompre le processus de décomposition. Cependant, la chaleur favorise la décomposition si le compost reste humide. Placez le composteur directement sur le sol pour favoriser l’arrivée des “ouvrier du compost” tels que les vers, les cloportes, les collemboles, les microorganismes et les champignons. Disposez un lit de 10 cm de matière sèche/structurante au fond du composteur (paille, feuilles mortes, broyat de branches, carton brun déchiré). Prévoyez un stock de matière sèche à côté du composteur.

Un composteur n’est pas une poubelle pour entasser les déchets, c’est un lieu vivant et il faut en
prendre soin (un petit peu) !
Schema_compostage
 
Déchets humides/mous/azotés : épluchures, fruits et légumes, marc de café, sachets de thé, restes
de repas, tontes, fleurs, herbes…
Déchets secs/durs/carbonés (matière structurante) : Branches fines réduite en morceaux, écorces
d’arbres, sciure et copeaux de bois non traité, herbes et plantes séchés, foin, paille, feuilles mortes…
 
La bonne proportion de déchets humides et déchets secs (environs 50 et 50), dans un milieu humide et aéré, sous l’action de micro et macro organismes et avec notre aide, donnent un bon compost !
 
Composter est assez simple, mais il faut tout de même respecter quelque règle pour le bon déroulement du processus de compostage, sans nuisances (jus, odeurs, substances nocives pour l’environnement…)
 
1. Découpez les déchets, surtout les plus gros et durs.
 
2. Équilibre : Pour avoir un bon compost, il faut bien équilibrer les apports entre matières humides/vertes/azotés et les matières sèches/brunes/carbonés. À chaque apport de déchets, rajoutez des matières sèches. Plus les apports sont variés plus le compost sera riche.
 
3. Aération : Le compostage nécessite de l’oxygène pour fonctionner correctement. À chaque apport, étalez les déchets et mélangez en surface. Brassez régulièrement les premiers 20 cm et une fois par mois en profondeur, pour éviter les mauvaises odeurs et accélérer la décomposition. L’apport de déchets secs (broyat, 2-3 cm max) facilitera le passage naturel de l’air, la décomposition et le processus de compostage dans son ensemble.
 
4. Surveillez l’humidité : Le compost doit toujours être humide, ni trop sec ni trop mouillé. En été, si besoin, arrosez légèrement.
TEST DE LA POIGNÉE : Pour vérifier l’humidité du compost, pressez-en une  poignée. L’idéal est une humidité sur la main équivalente à une éponge essorée : la matière compressée s’agglomère mais ne suinte pas.
– Si du jus coule, le compost est trop mouillé : il faut ajouter des matières sèches (brunes).
– Si les éléments se dispersent en ouvrant la main, le compost est trop sec : des matières riches en eau doivent être ajoutées ou de l’eau tout en mélangeant (souvent, les parties le long des parois du composteur s’assèchent en premier).
Dans un composteur individuel, tous les déchets organiques peuvent être compostés, mais
attention ! Certaines matières sont plus difficiles à gérer en compostage et peuvent entrainer des
nuisances.
ON COMPOSTE SANS HÉSITATION : toutes les épluchures, fruits et légumes abimés, trognon de choux
ou autres légumes dur coupés en morceaux, marc de café avec filtre (s’il est en papier), the avec
sachet en papier, croûtes de fromage. Feuilles mortes, tailles de haies, petites branches, paille,
écorces, fleurs fanées…
ON COMPOSTE AVEC PRÉCAUTION (n’hésitez pas à faire des essais et à observer les résultats au bout
de quelques jours !) :
Viande et poisson : en petits morceaux, à placer au centre du tas, une fois que le composteur est en route et marche bien. Ne pas laisser en surface car cela peut favoriser l’arrivée d’asticots et de mouches.
Tontes de gazon : pour les petites quantités, afin de limiter le risque de pourriture et tassement (ce qui entraine des mauvaises odeurs et des réactions nocives pour le compost), étaler les tontes et les faire sécher auparavant.
Coquillages et coquilles d’œufs : ils ne se décomposent pas, en revanche, ils facilitent l’aération et apportent des éléments minéraux au compost. Bien les concasser avant de les mettre au compost.
Os et grosses branches : ils ne se décomposent pas facilement, à moins d’être broyés. Si sont mises au compost, on les retrouvera telles quelles.
Pain : s’il n’est pas en petits morceaux, il risque de sécher sans se décomposer.
Mauvaises herbes en graines : si le composteur ne chauffe pas assez, les graines peuvent résister et germer après utilisation du compost.
  • Sacs bio-sourcés et dits « biodégradables » même ces qui sont indiqués comme « ok compost » car ils ne sont pas entièrement biodégradables.
  • Produits synthétiques non biodégradables, couches et sacs plastiques, produits chimiques
Évolution – Que se passe-t-il dans mon composteur ?


Durant la première phase de décomposition, ce sont surtout les bactéries et les champignons qui sont actifs et qui entrainent une montée en température au coeur du compost. Ainsi les maladies et
la plupart des graines sont anéantis. Le compost perd ensuite sa chaleur, ce qui permet l’arrivée de la macrofaune comme les cloportes, les vers de fumier et bien d’autres.


Comment reconnaitre un compost mûr ?

Un compost mur il a une couleur brun foncé/noir, un odeur d’humus de forêt, une texture granuleuse et homogène. Les biodéchets qui le composent ne sont plus reconnaissables.


Quand et comment puis-je utiliser mon compost ?


Si vous voulez utiliser votre compost, vous pouvez ouvrir la trappe ou la porte devant et essayer de récupérer la partie tout en bas du composteur.
Une autre méthode consiste à sortir tout le contenu du composteur, vous verrez alors des parties bien décomposés et d’autres déchets encore bien visibles (ces qui ont été ajouté en derniers). Mélangez bien et stockez le compost en tas, recouvert d’une bonne couche de paille ou d’une bâche pour éviter dévalement et dessèchement. Laissez-le en maturation encore quelque mois avant l’utilisation.

J’habite en immeuble ou je n’ai pas de jardin, comment puis-je faire ?
Des composteurs collectifs seront installés en pied d’immeuble ou dans les bourgs pour les habitants sans jardin. Au même titre que les composteurs individuels, ces composteurs demandent l’implication des citoyens dans la gestion et l’entretien, avec l’accompagnement de la Communauté de Communes.

Attention : les consignes de tri pour les composteurs collectifs sont plus strictes pour en faciliter la gestion.

Contactez-nous pour savoir si un composteur collectif est prévu près de chez vous.

 

J’habite en maison individuelle avec jardin, comment puis-je faire ?
Si vous habitez dans une maison avec jardin, mais que vous souhaitez composter en collectif, devenez porteur de projet et déposez une demande pour bénéficier de l’accompagnement de la Collectivité. C’est entièrement gratuit.

Comment faire ? Réunissez au moins 4 foyers autour du projet. Désignez au moins 2 référents composts, puis envoyez un mail à guidecomposteur@belinois.fr en précisant : Noms, adresses et numéro de téléphone des foyers intéressés, Coordonnés des référents compost, lieu d’installation du composteur proposé (min 5m²).

Contact

Communauté de communes de l’Orée de Bercé-Belinois
Service Environnement

Documents associés
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Questions fréquentes
  • Puis-je composter les cendres ?
    Ceci dépend du type de cendre. Les cendres de bois non traité peuvent aller au compost, mais bien étalées et pas en grosse quantité, car elles peuvent se tasser, limiter l’aération et provoquer des mauvaises odeurs. Les cendres ont un pouvoir alcalinisant et sont riches en éléments (potassium, calcium, magnésium, phosphore…) bénéfiques pour les plantes. Elles enrichissent le compost, mais un apport excessif peut altérer les équilibres et faire trop baisser l’acidité.
  • Puis-je composter peau et noyau d’avocat ?
    Le noyau d’avocat est assez dur à décomposer, il sera probablement encore entier quand vous allez utiliser le compost, mais il suffit de le remettre dans le bac pour continuer la dégradation. Le noyau peut aussi germer dans le composteur !
  • Puis-je composter les os ?
    Étant composés de matière minérale, les petits os peuvent s’émietter mais ça peut prendre très long temps (des années !). Les os plus grands ne se décomposeront jamais, mieux éviter de le mettre au compost.
  • Puis-je composter le pain ?
    Les restes de pain peuvent aller au compost et ils se dégraderont plus facilement s’ils sont en petits morceaux. Quelque fois le pain peut être trop dur à casser, il est préférable alors de le faire tremper dans l’eau au préalable. Si vous avez beaucoup de pain, vaut mieux le réutiliser pour l’alimentation animale, si possible, ou le rajouter au compost un peu à la fois.
  • Puis je composter le carton ?
    La meilleure filière pour le carton est sans doute le recyclage. Le carton brun et sans encre peut dans certains cas aller au compost, par exemple si le carton est souillé ou s’il est en petits morceaux. Dans le composteur est une source de matière sèche.
  • Puis-je composter les déjections d’animaux domestiques ?
    Les déjections des animaux domestiques peuvent contenir des pathogènes, surtout celles des carnivores. Si vous le mettez au compost, il est nécessaire d’attendre 2 an à partir du dernier apport, avant d’utiliser le compost produit.
  • Puis-je composter les restes de repas cuits ?
    Pour éviter le gaspillage alimentaire on privilégie la réutilisation des restes de repas, souvent ils peuvent être accommodés et cette solution nous fait gagner du temps et économiser de l’argent. Ces restes peuvent aller au compost mais bien au centre du tas et recouverts de matière sèche.
  • Puis-je composter les agrumes ?
    Oui ! Ils peuvent prendre un peu plus de temps que d’autres fruits mais pas des soucis avec les agrumes ! À condition de les découper en morceaux !
  • Puis-je composter les filtres à café et sachets de thé ?
    Oui ! S’ils sont en papier ou en coton. Petite astuce pour savoir si filtres et sachets de thé sont biodégradables : en général, s’ils se déchirent à la main sans trop d’effort, peuvent aller au compost.
  • Puis-je composter les œufs ?
    Les œufs entiers se dégradent de manière anaérobie, en absence d’oxygène, et peuvent développer de substances nocives pour les plantes. De plus, quand ils sont cassés sentent très fort ! Évitez de mettre des œufs entiers dans le composteur.
  • Et les coquilles d’œufs ?
    Les coquilles d’œufs sont composées de matière minérale et sont riches en carbonate de calcium. Elles peuvent aller au compost mais elles doivent être concassé finement, autrement elles resteront visibles pour longtemps.
  • Puis-je composter les tontes de gazon ?
    Les tontes de gazon fraiches sont très riches en azote et se décomposent bien. Le problème avec les tontes est qu’elles peuvent vite se tasser et former des amas gluants qui empêchent à l’air de circuler et ralentissent donc le processus de compostage.
    La meilleure utilisation des tontes est le paillage. Voir section sur les déchets de jardin. Si vous voulez le composter il est conseillé de les faire bien sécher avant de le mettre peu à la fois au compost.
  • Puis-je composter les pommes de terre et leurs épluchures ?
    Oui ! Les pommes de terre sont une bonne source d’azote et sont faciles à composter.
Idées reçues
  • Le compost attire les rats !
    Voici la plus fameuse des idées reçues sur le compost. Erreur ! Si vous voyez des rats dans un composteur, ils étaient déjà présents sur le site avant ! Un composteur à l’abandon peut être un bon refuge pour les rats et les surmulots, qu’ils y trouvent un endroit chaud et plein de nourriture. Mais les rats n’aiment pas trop être dérangés par les humains. Si le composteur est entretenu régulièrement, avec des brassages fréquents, les rongeurs choisiront un autre lieu pour s’installer.
    Une autre astuce pour prévenir l’arrivé des nuisibles est d’installer une grille sur le fond de votre composteur, mais attention ! la présence de la grille ne servira toujours pas pour un composteur à l’abandon.
  • Le compost attire les insectes !
    Si le composteur est entretenu, il n’attire pas les insectes indésirables. Il y a tout de même quelques astuces pour limiter l’arrivée des moucherons et mouches : bien recouvrir les fruits sucrés avec la matière sèche, enfuir les restes de viande et poisson (si on décide de le mettre au compost). Mais attention ! Tous les insectes ne sont pas indésirables ! La plupart des insectes qui se trouvent dans le composteur sont des détritivores et ils aident la décomposition et la dégradation de la matière. C’est notamment le cas des larves de mouche soldat. Un seul kilo d’œufs de mouche soldat peut générer 10 tonnes de larves vivantes et permet d’éliminer 40 à 50 tonnes de biodéchets en 10 jours seulement ! L’élevage de cette mouche est de plus en plus favorisé pour l’élimination de biodéchets, d’autant plus que les co-produits résultants peuvent être utilisé pour l’alimentation animale. Les mouches soldats adultes ont la particularité de ne pas se nourrir. Donc soyez les bienvenues au compost !
  • Le compost sent mauvais !
    Comme a déjà été dit, un composteur entretenu ne génère pas des mauvaises odeurs. Il faut veiller à garder l’équilibre entre les déchets azotés et carbonés, les humides et les secs, les grossier et les fins. Si votre compost sent mauvais, il a un problème, il manque d’aération. Brassez et retournez régulièrement.
Problèmes et solutions
  • Les déchets ne changent pas d’aspect dans le composteur.
    Trop sec : Humidifier et mélanger
  • Il y a des mauvaises odeurs dans le composteur.
    Trop mouillé : Ajouter de la matière sèche et mélanger ou trop compact : Mélanger

  • Les fourmis s’y installent.
    Trop sec : Humidifier et mélanger

  • La décomposition est très lente.
    Trop sec ou trop gros morceau : Couper les déchets et humidifier légèrement puis mélanger

  • Des nuées de moucherons envahissent mon compost.
    Trop humide ou déséquilibré : Rajouter une couche de matière sèche par dessus


    Un autre problème ? contactez-nous pour obtenir des conseils supplémentaires.